Quand un bilan de personnalité est-il indiqué ?
Un bilan de personnalité est notamment utile :
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lorsque comprendre le fonctionnement d’un enfant ou d’un adolescent permet de mieux l’aider ou de résoudre des problèmes comportementaux,
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lorsque l’on souhaite sécuriser une décision telle qu’un saut de classe, par exemple,
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lors d’une orientation scolaire ou professionnelle. Dans ces cas, le bilan de personnalité est associé à des tests de performances intellectuelles et d’intérêts vocationnels (plus de détails dans la rubrique orientation).
Quelles sont les dimensions évaluées ?
Ci-dessus les grandes masses de personnalité évaluées et plus bas dans cette rubrique un détail des facteurs composant ces grandes dimensions.
Bien comprendre pour mieux agir :
Le bilan de personnalité est envisagé ici comme outil dans le cadre de problèmes comportementaux d’enfants ou d’adolescents.
Deux rencontres en pratique :
L’évaluation lors d’une première séance :
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Avec les parents ou l’un d’entre eux, nous établissons les difficultés rencontrées et retraçons l’histoire de l’enfant ou de l’adolescent,
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les différentes dimensions de la personnalité de celui-ci sont évaluées grâce à gamme de tests adaptés,
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Le profil met en évidence les potentiels et rend lisibles les attitudes et comportements.
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l’entretien enrichit l’évaluation grâce au recueil des réactions, de la vision des choses, des ressentis,…
Lors d’une seconde séance, le Conseil parental:
La seconde séance à laquelle seuls les parents sont présents, dure trois heures. Elle est l’occasion :
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de restituer une étude comportementale qui met à plat les potentiels de l’enfant,
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de réfléchir sur la base d’un diagnostic précis,
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de proposer des mesures, un remaniement des pratiques éducatives, éventuellement des soutiens extérieurs, permettant d’atténuer le problème ou d’y remédier.
Un document d’une trentaine de pages est remis lors de cette seconde rencontre.
Il comprend :
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une restitution graphique des facteurs évalués,
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une synthèse de personnalité libellée,
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une synthèse des actions à mener,
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des indications pratiques sur les conduites éducatives à adopter de façon à favoriser les comportements adaptés.
Les préconisations :
Les préconisations visent à maximiser le développement des facteurs de personnalité à l’origine des difficultés rencontrées. Pour ce faire, j’indique ce que sont les pratiques du quotidien familial qui permettent de travailler chacun de ces facteurs.
Différents registres de personnalité sont en général impliqués :
Celui de l’engagement dans le travail, caractéristique des enfants dits « scolaires », que l’on peut caractériser par les critères suivants :
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le sérieux, la capacité à se poser, qui correspondent à une meilleure centration sur le travail, à une meilleure mise en œuvre des méthodes,
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le respect des règles et contraintes diverses, permettant à l’élève de bien fonctionner dans les limites posées,
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la volonté, nécessaire au long de la scolarité et dont l’impact sur la réussite s’amplifie nettement dans le secondaire.
L’importance des facultés d’intégration sociale :
L’enfant bien intégré socialement apprécie l’école non-seulement pour ce qu’il y apprend mais également pour ce qu’il y vit avec ses camarades. Parmi les facteurs d’intégration scolaire, on compte notamment :
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L’aptitude à ouvrir spontanément des relations nouvelles,
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la faculté à enrichir les relations établies grâce à une ouverture, de l’intérêt pour l’autre, de la bienveillance, un caractère suffisamment accommodant, des facultés de coopération,
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l’ascendant naturel sur autrui qui, associée à suffisamment de contrôle de soi et de rondeur relationnelle, contribue à une affirmation tranquille de soi, à un abord constructif des problèmes et des différends avec autrui,
La résistance psychique :
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afin d’être pleinement exploitées, les facultés intellectuelles requièrent un univers mental suffisamment libre pour être disponible à l’apprentissage. La résistance psychique est donc indirectement impliquée dans la réussite scolaire.
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Une bonne résistance psychique se traduit par de la détente, autrement dit une économie de l’énergie psychique qui peut être réinvestie dans l’apprentissage.
Le climat familial :
Nos préconisations visent à améliorer l’ambiance au sein de la famille, toile de fond de la vie de l’enfant.
Ce climat est le résultat de phénomènes circulaires qui s’auto-renforcent positivement ou négativement.
Une atmosphère familiale détendue, bienveillante, au sein de laquelle l’écoute domine tout en structurant l’enfant favorise une évolution positive.
Dans le même temps, une meilleure prise en compte des particularités de l’enfant améliore la communication, raffermit des liens distendus et améliore le climat familial.