Ce que disent les parents :
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« A la maison, il est curieux, il pose plein de questions, il s’intéresse à plein de choses, les planètes, les peintres,…, la tête fonctionne tout le temps, une question en amène une autre,… On aimerait trouver le bouton « off »,…
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« Il se plaint de s’ennuyer à l’école, de ne rien apprendre,… »
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« A la maison, il est vivant, il parle tout le temps,… On me décrit un autre enfant à l’école, ce n’est pas le mien ! Il est en retrait, il ne parle pas. Il a du mal à se faire des copains,…»
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« Il bouge tout le temps, perturbe la classe, répond avant les autres,…»,
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« Il sait déjà lire ses lettres, connait les étiquettes des copains,… sait compter jusqu’à 50 et à l’école ils doivent apprendre à compter jusqu’à 10,… »,
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« Il aime faire des expériences, aller dans les musées. Il discute beaucoup avec les adultes,…»,
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« Il se pose des questions métaphysiques, parle de la mort très souvent, est anxieux, a du mal à s’endormir,…»,
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« Il n’a pas une avance particulière mais il parle comme un grand avec un vocabulaire élaboré… et en même temps il fait « bébé »,
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Ou au contraire : « Il parait très mature, on a l’impression d’avoir déjà un ado à la maison,… ».
L’enfant précoce en maternelle :
On ne peut pas parler d’échec scolaire de l’enfant précoce en maternelle. Néanmoins, on peut déjà parler d’ennui, de démotivation, voire de souffrance chez certains d’entre eux.
Leurs facultés intellectuelles portent naturellement ces enfants à développer des intérêts différents de ceux des enfants de leur âge, ce qui rend plus difficile l’intégration.
Dès la maternelle, l’enfant précoce va par ailleurs se trouver en décalage avec le programme scolaire conçu pour des enfants présentant environ deux ans d’âge mental de moins que lui.
Apprentissage de la lecture :
Le décalage de maturité intellectuelle va se traduire dans un certain nombre de cas par un désir d’apprentissage de la lecture avant l’heure.
Un certain nombre d’enfants apprennent à lire avec un minimum d’instructions.
Notons toutefois, que nombre d’enfants non-précoces apprennent à lire en Grande Section, année de sensibilisation à la lecture et avec l’aide de leurs parents. A contrario, certains enfants précoces ne sont pas spécialement intéressés par la lecture avant 6 ans.
C’est donc bien l’apprentissage de la lecture quasiment seul en GS ou avant qui peut conduire à fortement «suspecter» une précocité intellectuelle.
Des incursions dans des programmes des classes supérieures :
La Grande Section de maternelle a notamment pour objet de susciter l’envie de lire, l’apprentissage proprement dit demeurant toutefois réservé au CP.
Certains enfants qui lisent dès la Moyenne Section posent donc, bien involontairement, des problèmes aux enseignants. Ceux-ci ne peuvent répondre à des besoins en décalage avec le groupe dont ils s’occupent et avec le programme qu’ils sont chargés d’enseigner.
L’enfant, de son côté n’entre pas dans ces considérations… Sa patience est une ressource limitée et, bridé dans son apprentissage, il l’épuise rapidement.
Des incursions dans des programmes des classes supérieures :
La Grande Section de maternelle a notamment pour objet de susciter l’envie de lire, l’apprentissage proprement dit demeurant toutefois réservé au CP.
Certains enfants qui lisent dès la Moyenne Section posent donc, bien involontairement, des problèmes aux enseignants. Ceux-ci ne peuvent répondre à des besoins en décalage avec le groupe dont ils s’occupent et avec le programme qu’ils sont chargés d’enseigner.
L’enfant, de son côté n’entre pas dans ces considérations… Sa patience est une ressource limitée et, bridé dans son apprentissage, il l’épuise rapidement.
Intégrer précocement le primaire :
Autoriser la lecture constitue une solution de bon sens. Nombre d’enseignants signalent d’ailleurs désormais à des parents parfois réticents, la nécessité pour leur enfant de passer dans la classe supérieure.
Le geste n’est cependant pas anodin et la solution fait peur. Les arguments qui s’opposent au saut de classe surgissent. » Il est encore très bébé », » il ne faut pas forcer les enfants », « il est de petite taille pour son âge », « il faut lui laisser du temps pour jouer » et le fameux « manque de maturité » sont des réflexions fréquentes.
Cet enfant-là a bien entendu lui aussi envie de jouer. Simplement, le jeu qui l’intéresse vraiment aujourd’hui est celui qui consiste à lire pour apprendre des choses. Il éprouve intensément ce désir d’apprentissage et en a autant les capacités qu’un enfant « normal » de deux ans son aîné.
Se poser des questions est bien normal. Comment effectivement imaginer que cet enfant qui montre parfois des dérives ( désintéressement, agitation ) dans un courant d’apprentissage modéré puisse retrouver le bon cap dans des eaux plus vives ?
L’expérience montre toutefois que le risque le plus important s’avère être celui qui consiste à ne rien faire.
Des angoisses liées à la précocité :
Les capacités d’abstraction élevées pour leur âge donnent aux enfants précoces un accès prématuré à des idées telles que le caractère inéluctable de la mort.
Avancé sur le plan cognitif, l’enfant précoce ne l’est pas nécessairement en matière de stabilité émotionnelle et de capacité à digérer les frustrations. Cet accès à une abstraction aussi anxiogène que la mort entraîne assez souvent des angoisses chez des enfants précoces de 4 à 7 ans.
Le dépistage de la précocité par les tests :
L’approche froidement mathématique considère comme précoce intellectuellement un enfant dont le Q.I. total est supérieur à 130.
Ils sont 2,3% des enfants de chaque classe d’âge dans ce cas. On compte donc 23 enfants précoces sur mille.
Le dépistage objectif de la précocité intellectuelle nécessite de procéder à un test de QI. Il est en théorie possible d’administrer un test à un enfant de de 2 ans ½. Patienter jusqu’à 3 ans est souhaitable.